Les Bourses mondiales en ordre dispersé avant la Fed
Les Bourses mondiales évoluent sans tendance commune lundi, dans l'attente de la décision de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed) qui devrait annoncer mercredi sa première baisse de taux depuis mars 2020.
A Paris, le CAC 40 a fini en baisse de 0,21%, tandis que le Dax de Francfort a reculé de 0,35%. Londres (+0,06%) et Milan (-0,02%) ont terminé proche de l'équilibre.
A Wall Street, les indices évoluaient en ordre dispersé: vers 15H50 GMT le S&P perdait 0,20% et le Nasdaq 0,90%, plombé par une nette baisse d'Apple, mais le Dow Jones gagnait 0,29%.
"Dans l'ensemble, il ne se passe rien, les marchés attendent patiemment la réunion de politique monétaire de la Fed", commente Céline Weill-Alliel, gérante chez Uzès Gestion.
Après un cycle de onze hausses, la Réserve fédérale américaine (Fed) doit abaisser pour la première fois ses taux directeurs qui se situent depuis juillet 2023 dans la fourchette de 5,25% à 5,50%, au plus haut en deux décennies.
"La question n'est plus de savoir si la Fed va passer à l'action mais à quelle vitesse ce cycle va se dérouler", résume Grégoire Kounowski, analyste chez Norman K.
Les investisseurs n'arrivent pas à trancher nettement entre une baisse modérée de 0,25 point de pourcentage ou une baisse plus importante d'un demi-point.
Une réduction de 0,50 point "serait mal reçue par les marchés", qui l'interpréteraient comme le reflet d'une situation économique plus mauvaise que prévue, estime Alexandre Baradez, responsable marché chez IG France.
Dans le même temps, une réduction plus modérée pourrait être perçue comme le "maintien d'un contexte restrictif, au risque de pénaliser l'économie", ajoute-t-il.
Dernier rendez-vous pour trancher: la publication mardi des ventes aux détails aux Etats-Unis au mois d'août, qui donneront un nouvel élément de la santé de la première économie mondiale.
"Ces données pourraient donner une toute dernière indication sur l'ampleur de la réduction attendue", estime Mme Weill-Alliel.
Les décisions de la Banque d'Angleterre (BoE) jeudi et de la Banque du Japon (BoJ), qui se réunit vendredi avec une hausse attendue de ses taux à rebours de ses homologues, seront aussi scrutées.
Sur le marché obligataire, le rendement de l'emprunt d'Etat américain à deux ans, le plus sensible aux évolutions de politique monétaire, s'établissait à 3,60% vers 15H50 GMT contre 3,58% vendredi.
Avant les baisses de taux, la devise américaine reculait vis-à-vis de l'euro, de 0,38% à 1,1118 dollar.
Valeur refuge concurrente du billet vert notamment, l'or bénéficie de la dépréciation de ce dernier, permettant à l'once de toucher un nouveau sommet historique lundi, à 2.589,70 dollars. Vers 15H50 GMT, l'once d'or s'échangeait autour de 2.579,27 dollars.
TT Electronics dévisseLe fabricant britannique de composants TT Electronics a dévissé de 31,27% après avoir prévenu que son résultat annuel serait plombé par des problèmes opérationnels en Amérique du Nord.
Boeing réduit ses dépensesLe constructeur aéronautique américain Boeing (-1,63%), en proie depuis vendredi à une grève paralysant notamment la production du 737 MAX - son best-seller - et du 777, a pris des mesures pour préserver ses liquidités, avec notamment le gel de tous les recrutements, a annoncé lundi son directeur financier dans un message aux employés.
Apple déçoitLes opérateurs s'en prenaient au titre à la pomme, qui perdait 2,71% à 15H45 GMT, après la publication de plusieurs notes d'analystes selon lesquels le rythme des commandes du nouvel iPhone 16 est moins soutenu que lors du lancement de l'iPhone 15, l'an dernier.
Le pétrole porté par la baisse du dollarLe pétrole est en nette hausse, porté par l'affaiblissement du dollar et les inquiétudes sur une offre mondiale plus resserrée en raison de la baisse de production du brut américain.
Vers 15H45 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord prenait 0,96% à 72,57 dollars et celui du baril de West Texas Intermediate (WTI) américain 1,16% à 69,81 dollars.
Le bitcoin lâchait 3,26% à 57.857 dollars.