Comme pour coutume, je suis ici pour jouer les mauvais rôles, bien que je ne suis pas un oiseau de mauvaise augure. Je suis dans une posture rationnelle, factuelle, et très regardant, avec toute la froideur possible de l'actualité globale macroéconomique. Je m'intéresse aujourd'hui de savoir , si nous sommes vraiment partis, pour une nouvelle vague haussière comme j'ai bien pu lire chez certains analystes pourtant hyper doués, qui vraisemblablement, se laisse emporter, et distraire, par l'euphorie du moment sur les indices et la situation globale macroéconomique. Je demande un peu de lucidité face à ce constat. Pour illustrer, mon opinion, j'ai donc choisi, les paires les plus transigées au monde dans chaque différentes catégories majeures, et j'ai utilisé l'indicateur le plus connu des professionnels de la finance des marchés. On a donc à l'écran, l'eurodolls, le SP500, et le pétrole; tous analysés en donnée hebdomadaire avec le RSI 14 qui est la paramétrage standard d'analyse. Cependant, je considère personnellement que le RSI (Relative Strength Index ou Indice de la Force Relative), devient haussier au-delà du seuil des 55% contrairement au consensus qui le table sur 50%. Le seuil des 50%, à mon niveau, matérialise l'équilibre parfait entre acheteur et vendeur (45 -55). Le RSI, étant l'indicateur qui démontre si nous sommes dans un marché surévalué, équilibré, ou survendu, avec des bornes standard de 30 -70, auquel j'applique personnellement une répartition Pareto; donc de l'ordre 20 - 80.
En considérant donc cette précision, je peux vous dire que, l'eurodolls, le pétrole, et le SP500, sont dans une phase de stabilisation en l'absence de mauvaises nouvelles (données macroéconomiques stables voir fortes, perspectives économiques et inflationnistes neutres dans une incertitude non agitée pour l'instant, politique et géopolitique quasi neutre). Mais n'oublions pas également de manière technique sur le moyen voir le long-terme, tel qu'illustrée sur les graphiques, sont dans configurations baissières.
Au niveau du SP500, le RSI se trouve dans la zone des (50 - 55) plus exactement à 52%; un éventuel échec pourrait conditionner donc un retournement sur le niveau final des 2740 pts. Nous sommes actuellement à 2710, donc à 30 points de ce seuil. Ce qui veut dire que, tant qu'on ne dépasse pas la borne des 55% hebdomadaire sur le SP500, il faudrait surtout pas parler de reprise haussière même si le VIX se trouve à des niveaux extrêmement bas, favorisant ainsi un appétit pour le risque. Chez le pétrole, qui est donc le boss du marché, il a un RSI avoisinant les 45%; ce qui laisse donc une marge de progression assez intéressante pour atteindre et se situer dans la fourchette entre (45 - 55%). Étant le leader du marché, il entraînera certainement le SP500 et d'autres paires majeures dans un tel scénario. Mais n'oubliez surtout pas, que ces mouvements de flux ne sont que le reflet de la volatilité accrue dans ces périodes agitées.
Par conséquent, on ne retiendra donc, que les clôtures finales, qui sont mensuelles; soit à la fin du mois de février si le SP500 clôture en dessous de 2740, et le pétrole clôture ou échoue d'avantage sur le seuil des 65/baril qui sont en ligne de mire, on risquera de rentrer à nouveau dans des zones de turbulences et d'incertitudes. Ce qui veut dire donc qu'en Intraday ou session régulière, on peut très bien casser ces seuils mais si on ne clôture pas d'avantage au dessus des seuils indiqués, à la fin du mois, ça serait donc en vain!
Quant à l'eurodolls, au vue de la situation actuelle de l'Italie (aire de pré-récession), on ne peut que s'attendre à une éventuelle baisse. Le signal d'échec est 1,15; tant qu'on restera en dessous de 1.15, il ne faudrait pas chercher à payer l'eurodolls sur le court et moyen terme, à cause également des différentes expositions sur cette paire.
En somme, en regardant de manière globale ces trois actifs majeures, nous pouvons donc déduire, que le contexte globale macroéconomique, reste encore sensible; nous observons un scénario de retournement globale, avec pour point centrale de convergence le SP500 et le Pétrole, tel que déduit sur ces trois graphiques avec l'indicateur RSI étudié sur ces différents actifs.